Sous le soleil exactement...
Me revoilà!
Alors, on a bien ramené tous les enfants ados -pardon- à leurs parents la semaine dernière, qui l'eût crû?
On a galéré notre race pour ramener tous les bagages le shopping -soyons honnête- jusqu'à Gare du Nord, mais on l'a fait!!
On a rencontré quelques parents, il a fallu être diplomate: "Non non tout s'est très bien passé, oui votre fille est adorable, non elle n'a pas allumé tous les garçons de la colo, elle est juste très affectueuse hein, oui votre fils s'est très bien intégré, le groupe l'a-do-rait, d'ailleurs ils lui ont refilé ce bleu en jouant avec lui surtout pas en voulant le jeter sur les rails devant l'eurostar..." Etc.. Du grand art, c'est moi qui vous le dis.
Et puis il a fallu dire adieu à nos jeunes. La rapidité avec laquelle l'on s'attache parfois à certaines personnes ne lasse pas de me fasciner. Eh oui, certains ados vont clairement me manquer, alors que j'ai déjà oublié le prénom et bientôt jusqu'à l'existence même de certains autres. Bon je vous rassure je n'ai pas pleuré hein, fopadékoné. Mais... y'avait un tout petit pincement au coeur quand même (c'est bon signe, ça veut dire que finalement j'en ai encore un).
Enfin, il y avait les deux autres accompagnatrices, avec lesquelles j'ai adoré passer ce séjour. Je savais déjà que ma collègue-copine était quelqu'un de bien, mais en plus j'ai découvert une autre jeune femme, fine et drôle, jolie et enjouée, dont je pense -et à laquelle je souhaite- tout le bien du monde.
Ne vous fiez quand même pas à cette dernière note idyllique, parce qu'en vérité j'en avais marre des "packed lunches" sans compter que le dernier jour mon sandwich était carrément moisi (non, ce n'est pas une expression pour dire mauvais, il était vraiment moisi, avec des trucs verts sur le gruyère et tout et tout). Qui plus est, je n'étais vraiment pas fâchée de quitter enfin cette météo de %$#&? que l'on a eue pendant 15 jours. Et encore, il paraît que je dois m'estimer heureuse de n'avoir pas subi les inondations, parce que dans le reste du pays c'était le chaos total...
Bon bref, Liverpool 2007, c'est fait. A peine rentrée dans mes pénates et deux tournées de machine à laver plus tard, me voilà repartie sur les routes de France. Je vous écris donc de Soulac-s/Mer, joli petit village du Médoc, où je mets un point d'honneur à ne strictement rien faire, hormis bronzer. Enfin, "m'allonger au soleil enduite de crème en espérant bronzer et pas cramer" serait plus proche de la vérité. Jusqu'ici, tout va bien, sauf l'arrière des genoux que j'ai oublié de tartiner hier et qui a donc bien rougi mais j'ai de la biafine, merci de vous inquiéter.
Après le ouikende morues début juillet, je sacrifie en fait à une autre tradition: les vacances en famille. Attention, quand je dis famille je ne pense pas papa + maman + frère + soeur + pièces rapportées/progéniture. Non, j'entends famille au sens large. Voire très large. Bon... comment expliquer? Je ne vais pas vous dessiner un arbre généalogique, j'ai déjà passé assez de temps sur cette borne internet et ma serviette m'attend au bord de la piscine. Vous voyez la famille Corleone? Ben... c'est à peu près ça. C'est pas une famille, c'est un clan. En bref, on est 18. J'ai dans le lot mes parents, ma soeur et sa petite famille, des oncles, des tantes, des cousins, des cousines, leurs maris, leurs femmes et leurs enfants, et encore on n'est pas au complet. Tout ce petit monde cohabite gentiment pendant une semaine tous les étés. Autant vous dire que c'est un joyeux bordel. De loin, je suis même sûre que l'on nous prend pour des gitans. D'ailleurs, heureusement que la cousine qui joue de la guitare n'est pas venue, là on était grillés. Mais voilà, on se marre là encore, on prend le temps de se retrouver, habitués que l'on a été à grandir ensemble, faire les 400 coups ensemble, partager de bons gueuletons ensemble...
Quand j'étais petite et ado, il y avait encore la grande maison de famille, c'était pratique pour se retrouver, mais voilà, elle a été vendue, et avec elle c'est un gros bout d'enfance qui a disparu, même si je suis sûre que les pelouses y résonnent encore de nos fous rires enfantins. Alors on compense comme l'on peut, et maintenant on se retrouve dans des endroits différents tous les ans, des centres de vacances, des campings, peut-être un jour un chalet au ski -j'aimerais bien- peu importe au fond, on recommence nos jeux et nos fous rires jusqu'à tard dans la nuit, on déplore qu'untel ou untel n'aie pas pu venir cette année et on lui envoie une carte postale gribouillée de conneries incroyables, on s'occupe des enfants des autres -la nouvelle génération- un peu comme si c'était les siens, on se cogne les genoux dans les pieds de la grande table parce qu'à 18 on est vachement serrés et que c'est vraiment pas pratique, on prend son tour de vaisselle en maugréant ('tain, 18 assiettes!) et puis on finit par sourire en arrosant ceux qui chambrent, on regarde le petit dernier apprendre à nager... La dolce vita quoi...
Allez, j'ai été assez bavarde. Je m'éclipse sur la pointe des pieds pour ne pas effrayer les cigales, et vais me glisser dans l'eau fraîche...
Et vous, vos vacances? Vous avez des traditions familiales comme ça aussi? des souvenirs d'été d'enfance?