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My Funny Valentine

30 janvier 2008

Cinéma, politique, Didier Super, héritage et EDF.

Quelle vie, mes amis, quelle vie!

Encore une fois, je ne poste pas souvent, mais c'est parce que je suis tout simplement DEBORDEE, je ne vois pas d'autre mot!

En plus du boulot et des travaux, figurez-vous qu'il mio amore (ben oui, il est italien, alors je ne vais pas l'appeler "mein zärtlich Geliebte" hein, et... pas seulement parce que je n'arrive pas à articuler l'allemand) a décidé que notre vie sociale n'était pas encore assez trépidante.
Aussi la semaine dernière m'a-t-il emmenée à l'avant-première du dernier Klapisch, Paris, qui faisait l'ouverture de l'opération "Tous au cinéma". D'ailleurs, au cas où ça vous intéresserait, j'ai beaucoup aimé (mais pour Klapisch je suis un public acquis d'avance, je marche à chaque fois à fond dans ses histoires...). Du grand Luchini, le duo Binoche-Duris qui fonctionne comme une évidence, Karine Viard en boulangère qui a pris cher, et Dupontel, Cluzet, etc... Un beau film chorale, toujours touchant et drôle. Bref, j'adôôôre!

Je vous en aurais bien fait un compte-rendu détaillé, mais le film sort très bientôt, je ne veux pas déflorer l'intrigue, et puis honnêtement je n'ai pas le temps, d'autant que j'en ai vu d'autres des films, puisqu'à moins que vous ne viviez dans une grotte, vous savez que pendant cette dernière semaine la place de ciné était à 3euros, alors j'ai fait comme vous, j'en ai profité!

Donc le week-end dernier, productivité exemplaire: 5 paquets de copies corrigés, 2 films vus, et de l'enduit posé dans presque une pièce entière (grâce toujours à l'aide de la main d'oeuvre italienne bon marché ;o)  )

Les films (je sais que le reste vous vous en foutez):

No Country for Old Men, des frères Cohen.
Dans la même veine que le cultissime Fargo, la neige et Frances McDormand en moins, le désert et Tommy Lee Jones en plus. Sans parler de Javier Bardem, qui m'a quasiment traumatisée. 3 étoiles.

Charlie Wilson's War, de Mike Nichols.
Bien écrit, bien rythmé, bien interprété. Un bon film américain en somme. Sujet intéressant (tiens, encore un film sur la guerre... Cette fois-ci, la guerre froide dans l'Afghanistan des Moujahiddines, circa 1980). Drôle et pertinent, mais... il manque ce petit supplément d'âme qui fait les grands films. 2 étoiles.

Demain soir, c'est la projection d'Astérisqm aux JO. Oui, je sais, il y a comme une sorte de décalage avec les films précédemment mentionnés, mais comme on m'invite, je ne vais pas faire ma snob, mais plutôt ma propre opinion.

Rajoutons à cet agenda de folie le concert de Didier Super au Trianon hier soir. Tu parles d'un personnage! D'abord, quand il commence son spectacle par "Les corons" de Pierre Bachelet, c'est jubilatoire. Ensuite, quand il entreprends de beugler ses compositions dans le micro accompagné de sa guitare, je me dis que finalement, je vais peut-être très vite mal le vivre... C'est supportable 5 minutes, mais guère plus. Heureusement, Didier Super n'a pas l'intelligence de son physique. Autrement dit, il est bien plus malin que ça, et propose en fait un véritable spectacle comique, entrecoupé de chansons, évidemment toutes plus 15ème degré les unes que les autres. Vous connaissiez sans doute déjà comme moi "Y'en a marre des pauvres", et "Y'en a des biens", il faut aller découvrir le reste! Ce qui a achevé de me rallier à son personnage, c'est que s'il joue le gros lourd à la perfection, quand le public (qui n'a de cesse de l'interpeler) fait lui aussi son gros lourd, Didier Super change de registre et contre-attaque avec beaucoup de finesse. Bref, ça fait mouche. Pas complètement con le gars, ne vous y trompez pas. Mais c'est vrai, je vous l'accorde, cela reste le seul spectacle où les gens paient pour venir se faire insulter!

Je finis de vous saouler avec mon agenda, avant de vous raconter une anecdote EDF.
Une fois n'est pas coutume, ce blog se politise légèrement (et le restera, quoique discrètement, jusqu'au 16 mars):
vendredi 1er février, Bertrand Delanoë est invité à la réunion publique de Valérie Fourneyron, tête de liste de Rouen Motivée (pour ceux qui vivent dans une grotte, ou qui passent leur temps au cinéma). C'est à 20h00, à la salle Sainte-Croix-des-Pelletiers, dans la rue du même nom. Je vous préviens, j'y serai. Quant à vous, venez, mais alors pas trop nombreux quand même, j'aimerais bien pouvoir être assise. :)

Enfin, chose promise, chose dûe, mon grand moment EDF de l'année. Extraits de ma conversation avec l'opératrice, avant-hier:
Elle: Pour ouvrir votre contrat, j'ai besoin de vos références bancaires. Vous êtes à quelle banque?
Moi: Euh..... (petite voix) la Société Générale.
Elle: (rire gêné) Ah. Oh. Euh... désolée?!
Moi: (soupir) Ouais.
Elle (compatissante, et un brin curieuse aussi): Mais euh... ça va? Vous n'avez pas été trop affectée j'espère?
Moi (mode je vide mon sac au téléphone avec une inconnue, mais à part ça je suis quand même super équilibrée): Naaaan, trois fois rien, c'est juste mon héritage et la maison au bord de la mer de mes parents qui se sont envolés, mais sinon tout va bien.
Elle: (long silence, puis timidement) Ah.
(Là elle est dégoutée, parce qu'elle pensait juste ouvrir un contrat, et à la place elle est coincée au téléphone avec une maniaco-dépressive de la crise financière qui lui raconte sa life, du moins c'est ce qu'elle pense, et pour ça elle n'a pas reçu de formation, donc elle panique. La preuve:  )
Elle: ...Bon ben, merci, et surtout, si vous changez de banque, pensez à nous rappeler!

Pour mémoire, dernier slogan en date de la compagnie:

"Si EDF ne vous le dit pas, qui vous le dira?"

 

free music

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20 janvier 2008

Joe la poisse

nuage_poisseAujourd’hui, grande nouvelle. TRES grande nouvelle même.

Depuis hier, samedi 19 janvier 2008, je suis… (roulements de tambour)… (encore un peu)… (rien qu’un tout petit peu, j’aime bien)… officiellement propriétaire de ma petite maison du bonheur !!! Ta-da !!

Comment ça, vous vous en foutez ?

Eh bien moi pas du tout, parce que mine de rien je viens d’en prendre pour 18 ans, et à plus de 600 euros par mois, inutile de vous dire que ce n’est pas la peine de compter sur moi pour faire mentir les statistiques sur le pouvoir d’achat ou relancer la consommation. Cher Président, tu l’as où je pense.

Je suis d’autant plus contente que j’ai crû quasiment jusqu’au dernier moment que la vente n’allait jamais se faire, et pas seulement à cause des petits différends qui m’opposaient au vendeur. Non, figurez-vous que c’est pile-poil ce jour-là que j’ai choisi pour avoir ce que l’on appelle communément une « panne d’oreiller »… Ca fait tout bizarre quand le téléphone vous réveille à 8h40, soit 10mn APRES l’heure de rendez-vous, que l’on vous demande « T’es où ? » et que vous vous entendez répondre très connement « Ben… j’dors. »

Un brossage des dents, un saut tout droit dans mes fringues, une séance maquillage dans la voiture et trois infractions au code de la route plus tard, je suis au rendez-vous. Je fais peur à voir, certes, mais techniquement je peux signer. Alle-fucking-luia.

Je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même, j’aurais dû le savoir, et prévoir deux, voire trois réveils, car au fond, je savais que j’étais en pleine loi des séries… Pas de « demain est un autre jour » chez moi, non, quand j’ai la poisse, j’ai la poisse.

Tenez, prenez la veille, par exemple. Vendredi donc.

Je me lève (et je te bouscule), contente, je suis en avance. Je me lave, et perds 15mn à décider comment je vais m’habiller. Déjà, je ne suis plus que juste dans les temps. J’enfile une paire de bas, et, vous l’avez deviné, forcément j’en file un. Retour à la case penderie, je ne sais trop comment mais je réussis à trouver une tenue de secours en moins d’une minute. Je termine rapidement de me préparer, enfile ma paire d’escarpins chéris-adorés et entreprends de descendre prestement l’escalier. Arrivée quasiment en bas, j’accroche un talon à une marche, plonge en avant, manque de me briser nuque, vertèbres et coccyx, et me rattrape miraculeusement à la rampe après avoir lâché sac à main et cartable. Je me redresse, vérifie d’un bref coup d’œil autour de moi que personne n’a assisté à ce nouveau grand moment d’élégance et de sport, et me passe minutieusement en revue, car il m’a quand même bien semblé entendre un « craaaac » de mauvais augure. Résultat de mon enquête : j’ai bien toujours deux chaussures, mais… plus qu’un seul talon. Pas le temps de composer une oraison funèbre en hommage à mes escarpins, je remonte donc trois étages à toute vitesse, et à cloche-pied, sans me tordre la cheville (c’est ma façon de positiver), avise la première paire de chaussures que je trouve et qui évidemment ne va pas avec ma tenue, mais à ce stade-là, c’est devenu anecdotique, alors je l’enfile et redescends.

Je passe ainsi la journée, en me concentrant pour ignorer les regards inquisiteurs de mes élèves que, disons-le avec humilité, j’ai habitués à peu plus de goût en matière vestimentaire. ;o)

Rien de catastrophique ne se produit dans la journée, mais ma vigilance est de tous les instants.

Le soir, c'est donc épuisée par tant d'anticipation et d'appréhension que je retrouve il mio amore, et, ayant besoin de relâcher un peu la tension, je lui propose de passer la soirée tranquillement à regarder un film. Ca tombe bien, j’ai commandé des DVD la semaine dernière, dont « Collision » qu’il n’a pas vu et que j’ai très envie de revoir. Mon raisonnement est simple : si je ne bouge pas du lit, il ne peut rien m’arriver.

Double erreur.

Nous préparons notre petit coin douillet, obscurité, couette et oreillers, télé et lecteur DVD. J'attrape le film, neuf, et entreprends d'ôter l'emballage. "Tiens? Un bout de scotch" me dis-je. J'ouvre le boîtier.
Il est vide.
Neuf, mais vide?!?

Je réalise dans la seconde que je me viens de me faire &ù$#! par un employé d’amazon. My e-poisse is back.

De rage, je balance couette et boîtier, et fonce dans le salon pour prendre un autre film, bien décidée à ne pas laisser ce petit bâtard sans morale, sans face, mais avec mon DVD, ruiner notre soirée cocooning. J'appuis sur l’interrupteur du salon et bien sûr j'entends « shclick ». L’ampoule vient de griller.

Soupir. Me voilà seule, dans le noir, et après le cri de désespoir qui me monte dans la gorge («Bridget Jones, sors de ce corps !!»), un million de questions m’assaille le cerveau. Mais la seule qui retienne vraiment mon attention est celle-ci : est-il vraiment judicieux de faire un seul pas de plus dans cette pièce, sachant que je vais selon toute vraisemblance soit me prendre les pieds dans un câble et m’étaler de tout mon long en m’éclatant la tête contre un angle de la table basse, soit me cogner contre un quelconque objet ou meuble sur mon chemin et m’infliger un énième hématome sur la cuisse en plus de la culpabilité d’avoir obligatoirement cassé un objet qui ne m’appartient pas car je ne suis pas chez moi ? La réponse est de toute évidence : non.

Hop, retour sous la couette, d’où je jure de ne plus bouger jusqu’au lendemain matin.

« Careful what you wish for » dit un adage anglais (“Fais attention à ce que tu souhaites”).

Ca aussi, j'aurais dû le savoir... si seulement j’avais pensé à préciser l’heure, pour le lendemain matin...

4 janvier 2008

Après un bon dîner, on n'en veut plus à personne, même pas à sa propre famille.*

gros_ventre_petitBon, tout est dit ou presque dans le titre...

Pour ceux qui ne se seraient pas donné la peine de lire les commentaires des posts précédents, et je ne leur jette pas la pierre, il est question ici du super repas de la noyel, concocté par la soeur de l'auteure.

Voyez, Noël chez nous, c'est comme les vacances, c'est tous ensemble. Donc on est rarement moins de 20 à table, et clairement, on ne vient pas pour picorer de la salade.banquet_Asterix

Ca vous dit quelque chose, ça? ----->

Jusqu'à présent, j'avais toujours été du bon côté de la table, celui où tu as juste à foutre les pieds dessous en arrivant. Mais voilà, cette année, l'idée saugrenue m'a prise d'avoir pitié de ma soeur qui allait se coltiner un réveillon sur 2 jours, pour 20 personnes donc, et avec 2 enfants en bas âge dans les pattes.

Mais pourquoi je ne m'en suis pas plutôt cassé une, de patte, hein??

Cher(e) lecteur(se), avant de poursuivre, il y a une chose que tu dois savoir sur la soeur de l'auteure, celle qui va par le doux pseudonyme de mymummyvalentine. Tu l'imagines douce, délicate, distinguée et tendre, un peu comme l'auteure? :o)
Mouarf... c'est que tu ne l'as jamais vue... EN CUISINE!!
(d'ailleurs peut-être tu l'as jamais vue tout court? Eh bien un conseil: va pas dans sa cuisine, attends sagement dans la salle à manger)

A dire vrai, si ses parents n'étaient pas aussi les miens, j'aurais supputé que mymummyvalentine était le fruit de l'improbable union illustrée ci-dessous:

mussolini

+

bree_van_de_kamp

Aussi propose-je donc de rebaptiser mymummyvalentine Benito Van de Kamp, ou à la rigueur Bree Mussolini.

Je vous le fais en résumé:

-vendredi 21 au soir: (soit trois jours avant!) arrivée au camp de concentration retranché. Au programme: testage de recettes prévues pour le réveillon, pour pouvoir les améliorer si toutefois elles s'avéraient imparfaites, même après avoir été testées par des rédactions de journalistes spécialisés, puis validées et imprimées. Premières sollicitations de mon foie.

-samedi 22:  relecture  critique et comparative d'environ 25 manuels et autres magazines culinaires pour dégoter ZE truc en plus qui rendra ce repas de la nawel inoubliable et parfait, et par ricochet, son hôtesse aussi. Négociations âpres et téléphoniques avec d'autres membres de la famille pour définitivement leur faire comprendre que NON, il n'y aura pas de dinde cette année. Pas assez Cyril Lignacquesque.

-dimanche 23: courses sur le marché et confection des premiers mets qui peuvent supporter d'être préparés à l'avance. Goûtage. Resollicitation de mon foie. Plan de table, lessives, bouinages divers et variés.  Couchée 2h00 du matin, quand même.

-lundi 24: 8h30, alors que je dors un étage au-dessus d'elle, mymummyvalentine M'APPELLE SUR MON PORTABLE pour, de sa voix la plus suave, me prier de bien vouloir me lever et descendre les 2 étages me séparant de sa cuisine, où m'attendent une tasse de thé... et une journée sans fin.
Hormi les macarons, le gazpacho, et le plateau de fromages, tout, absolument TOUT va être fait maison, et dans la poignée d'heures qui suit. Avec, en ce qui me concerne, en permanence la trouille au ventre de laisser ma maladresse quasi-légendaire ruiner l'un ou l'autre plat en deux temps trois mouvements, ma seule vraie spécialité culinaire au fond! La trouille au ventre, parce qu'un gros silence à table et 19 regards réprobateurs braqués sur moi, comme ambiance de Noël je rêve de mieux... Heureusement, la kapo chef veille au grain, dans son uniforme tablier rayé, un oeil sur son meilleur ami, le Kenwood KM005, et un oeil sur mes préparations à moi... Le nombre de trucs que j'aurais appris à faire dans cette journée! Y'a pas à dire, rien de tel qu'un coup de schlaque pour comprendre l'intérêt des proportions d'une recette! Et les claquements de botte sur le carrelage de la cuisine, ça aide à fouetter une sauce en mesure, ç'est sûr. J'ai bien essayé de suggérer de mettre un fond musical dans cette cuisine, à un moment donné, car il est vrai que la musique adoucit les moeurs, mais devant la bouche pincée et le sourcil levé de ma chef de camp, j'ai vite compris que je n'avais plus intérêt à remettre en question l'organisation de son domaine de prédilection...

-mardi 25: je ne sais pas bien comment, mais il est 3h00 passées, et j'ai survécu. J'ai aidé à préparer (ok... et à engloutir) des centaines d'amuse-bouches (verrines guacamole-gazpacho et tzatziki-crème de saumon fumé, mini crèmes brûlées au foie gras, bouchées de St Jacques sauce au vin blanc, toasts au magret de canard et sa confiture d'oignon, j'en oublie), puis un velouté de citrouille et son pain d'épices, des cassolettes de mousseline de St Jacques sur fondue de poireaux, un filet de boeuf-rossini avec son gratin dauphinois et sa crépinette d'asperges, un plateau de fromages rabelaisien et sa salade, et enfin un capuccino de fruits exotiques, et des macarons.

Alors lecteur, qu'en pense ton foie?

Le mien a drôlement apprécié figure-toi, surtout avec le tout arrosé de champagne. Preuve s'il en fallait que lorsque c'est fin et délicat, tu peux tout te permettre. Et c'est là que l'on en revient à la citation tenant lieu de titre: oubliés les coups de schlaque, les claquements de botte, les mises au garde à vous et autres brimades! Quand mon ventre va, tout va.

 

*Oscar Wilde

4 janvier 2008

Où l'on reparle de mon kystounet.

gun_petitTa-da! Vous avez vu, je n'ai pas été longue?!

En même temps, depuis un mois et demi qu'il ne s'est rien passé ici, vous n'étiez sans doute plus à deux minutes près...

Commençons par le commencement: non, je n'ai rien posté depuis... pfffiou, tout ce temps, car comme le dit trèèèèès justement Deep dans les commentaires: "Real life prevails".
En gros, en novembre et décembre, entre le boulot et les travaux, j'avais quand même besoin de faire dodo. C'était un peu "je ponce et je pionce", en somme.
Et puis bon, comme je ne me suis pas accidentellement poncé les pieds, que les murs de la maison sont toujours debout même après que je me fusse essayée à l'enduit, et que de manière générale, ma poisse m'a relativement fichu la paix ces dernières semaines, eh bien je n'avais pas non plus envie de vous barber avec le menu détail de l'avancement de ces travaux...

Oh, ce n'est pas comme si je vous avais totalement oubliés non plus; de fait, j'ai réussi à taper plusieurs brouillons de post, mais... n'en ai achevé aucun... Ce qui est franchement déplorable car vous vous en doutez, ce que je vous racontais était évidemment totalement fascinant. Toutefois, je ne désespère pas de réussir à vous les caser quand même, ces posts, mais alors un autre jour, car là j'ai besoin de vous parler d'un vrai truc sérieux.

J'ai un maxi-litre de bile à déverser sur ces enc**** de la CNP.

La quoi? Mais si, vous savez, ces assureurs qui nous font une super jolie pub ultra-poétique sur du Chostakovitch, de toute une vie qui défile en différents tableaux, avec le slogan "Vivez bien assurés". Vous voyez?

Eh bien ce sont ces mêmes enf***** de leur chienne de race qui, ALORS QU'ILS M'AVAIENT DEJA ENVOYE LEUR ACCORD (pour assurer mon prêt immobilier), me font CHIER parce que j'ai eu un tout petit rikiki kystounet de rien du tout APRES LEUR ACCORD (je répète car c'est important), et que j'ai eu le malheur de leur écrire pour leur dire, façon de leur signaler "Ohé les gars, voyez comme je suis honnête? Je ne vous prendrai pas en traître si dans 5 ou 10 ans il m'arrive un truc en rapport avec ce kyste, je ne vous aurai rien caché et vous ne pourrez pas dire que je vous l'ai mise bien profond!"

La meilleure défense étant l'attaque, ce sont eux qui ont décidé de me la mettre bien profond, et pas dans 10 ans. (Oui maman, en 2008 j'ai juré de ne plus être grossière, mais techniquement tout ça s'est passé en 2007, alors j'ai le droit, bordel de pute à couille.)

Bon, j'exagère un peu, ils m'ont juste informée qu'ils re-examinaient ma demande d'adhésion et qu'ils avaient besoin de tout un tas de papelards (compte-rendu opératoire, analyse du kystounet etc...), que des trucs crado en fait. Alors du coup j'ai pensé leur envoyer le lien vers mon blog, vu que j'y raconte tout, mais maintenant, vu ce que je viens de dire sur eux, c'est niqué raté...

Tout ça m'amène à la question suivante: ont-ils le droit de faire ça? D'après la grosse pétasse standardiste qui m'a répondu au téléphone, la réponse est oui, car le prêt n'a pas encore été décaissé. Mais l'accord a pourtant bien été donné!! Alors si par hasard il y avait parmi vous un avocat spécialiste du droit des assurances, eh bien ce serait super gentil d'éclairer ma vessie, celle que la CNP essaye de me faire prendre pour une lanterne.

En soi, ce n'est, je le concède, pas gravissime. Je vais leur envoyer les papiers demandés, ils vont voir que c'était ultra-bénin, et tout va rouler. Mais quand même. QU'EST-CE QU'ILS ME FONT CHIER CES ENF***** D'ENC****** de MOUCHES!!! Et tout ça bien sûr à quelques jours de la signature de la vente, histoire de bien me mettre la pression, et alors que j'attends cette signature depuis 3 mois.

Allez, mon fiel est déversé, je peux passer à autre chose. Prochain post, je vous raconte mon super noyel et comment j'ai été amenée à cotoyer Benito Mussolini aux fourneaux.

4 janvier 2008

2008, année maudite?

First things first, le post du nouvel an, de rigueur:

BONNE ANNEE

à toutes et tous, très sincèrement! Que 2008 vous comble, vous et tous les vôtres, de tous les bonheurs et réussites!

 

Voilà, ça, c'est fait. Maintenant, si vous pouviez me retourner tous ces voeux, ça m'arrangerait! Vu comme 2008 commence pour moi, je vais avoir besoin de toutes les bonnes ondes possibles...

 

Mais je vous en dis plus dans un autre post. Celui-là, c'était pour vous, pour vous souhaiter tout plein de bonnes choses. Dans 30 secondes, je me remets à vous re-raconter ma life, promis, et vu comme elle est poisseuse, je ne voulais pas vous contaminer, même virtuellement.

 

A tout de suite!

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14 novembre 2007

Dans la vallée d'Elah

in_the_valley_of_elahAlors les enfants, avant que je n'oublie, il faut absolument que je vous dise d'aller voir ce film magnifique qu'est "Dans la vallée d'Elah", de Paul Haggis.

Je ne sais pas si vous avez vu la bande-annonce, mais pour ma part elle ne m'avait pas plus alléchée que ça, alors qu'à la base j'adore les films de/sur la guerre. Oui je sais, ce n'est pas exactement girly, mais moi les "Notthing Hill", "En cloque" ou autre "Rupture", bref les RomCom (ou Romantic Comedies si vous voulez, moi j'aime bien dire RomCom parce que j'aime bien me la péter), j'ai un peu l'impression que quand on en voit une, on les a toutes vues. En gros, c'est pas mon truc, et à bientôt 9,00 euros la place de ciné, j'aime autant ne pas me taper une rediffusion.

Bref. Les films de guerre. Alors voilà, j'adore ça et tout et tout, mais le problème avec la guerre d'Irak, c'est qu'elle est encore trop actuelle pour que je puisse la voir traitée au cinéma sereinement. Je deviens hyper émotive, alors après je dois chercher des kleenex dans mon sac à tatons dans le noir, et des fois il a glissé loin sous le siège de devant, et alors il m'arrive d'effleurer des mollets inconnus qui n'apprécient pas du tout ce genre de contact fortuit. Ou alors beaucoup trop, mais ça c'est encore un autre problème. En outre, avant hier soir je n'étais pas sûre que les cinéastes américains aient assez de recul pour traiter convenablement du sujet, sans tomber dans l'écueil pamphlétaire à la Michael Moore mode "Fahrenheit 911", ou dans l'esquisse inaboutie à la "Jarhead", qui avait été une grosse déception.

Mais voilà, je suis allée voir "Dans la vallée..." parce que j'avais été éblouie par "Collision", du même scénariste-réalisateur, il y a deux ans (film qui avait d'ailleurs emporté les Oscars du meilleur film et du meilleur scénario original en 2006, comme quoi je ne regarde pas que de la merde, merci bien). Ne me dîtes pas que vous n'avez pas pleuré devant "Million Dollar Baby"? On est d'accord les taffioles. Eh bien ce scénario, c'était Paul Haggis aussi, merci pour lui. Il a également réalisé "Lettres d'Iwo jima", mais celui-là je n'étais pas allée le voir, parce que bon je ne passe pas non plus tout mon temps au cinéma, des fois on y rencontre des gens bizarres, qui entendent "je cherche du sexe" alors qu'en fait je chuchote "je cherche un kleenex". Mais passons.

"Dans la vallée..." parle d'un père, lui-même ancien militaire, parti à la recherche de son fiston, engagé et envoyé en Irak, qui disparaît une fois de retour en permission sur le territoire US. Mais ce film ne parle pas que du père, bien sûr, sinon ce serait un peu moyen, ou alors il n'aurait pas fallu prendre Tommy Lee Jones, mais plutôt George Clooney tant qu'à faire, parce que bon sinon hein les gros plans sur l'acteur pendant 2 heures c'est un peu long, enfin moi je dis ça, je dis rien. Breeeeeeeeef. En enquêtant (et drôlement bien d'ailleurs) sur son fils, le père (et le spectateur par la même occasion, comme la vie est bien faite) se penche fatalement sur tous ces boys, une quasi-génération, envoyés au casse-pipe et pour casser des pipes, largués dans ce qu'il faut bien appeler l'enfer, au nom d'idéaux pas très nets et surtout sans garde-fous, sans préparation ni soutien pour affronter l'atroce réalité quotidienne, les cadavres, les tortures, les assassinats, les ordres qui se confondent parfois avec les consignes de survie, bref l'immoralité ordinaire, violente et vitale à la fois. Le résultat: des hommes, pff... des garçons, bien trop jeunes pour avoir le droit de vie et de mort, paumés, sacrifiés, sans plus aucun repères, la trouille et la violence chevillées au corps. Des boys qui pètent forcément les plombs.

L'ironie du sort veut qu'à l'instant même où j'écris ces lignes, le son de la télé qui me parvient annonce qu'en 2005, 6256 combattants en Irak se sont suicidés.

6256.

Suicidés.

Eh bien l'on peut dire que "Dans la vallée..." traite de "ça", entre autres, mais avec... comment dire? Non pas une certaine pudeur, mais plutôt une empathie et une humanité justes, respectables, pertinentes, et sans concessions pour autant puisque le film n'exonère strictement personne de ses responsabilités. On peut même dire que tout le monde en prend pour son grade: le gouvernement, l'armée, la famille, les traditions... Mais attention, le message est passé avec subtilité et finesse, sans effet coup de massue. C'est plutôt un puzzle qui se met lentement en place (en même temps, c'est une enquête policière, hein, ça avance à son rythme).

Le résultat est magnifique. Douloureux certes, mais nécessaire. Enfin un film abouti, à la photographie soignée, au script ciselé, aux acteurs confondants de justesse, sans fioritures, sans pléthore d'effets spéciaux. Un film juste bien, en somme.  On en ressort ému, confondu, et en plus, on peut attendre que la lumière se rallume pour chercher ses kleenex.

11 novembre 2007

I can hardly wait...

nespresso_georgeTitre emprûnté à PJ Harvey, mais aucun rapport avec la choucroute.

L'objet de mon impatience est la nouvelle pub n*spresso featuring George... En fait de pub, c'est plutôt un gros méchant teaser, qui nous nargue en nous proposant une nouvelle aventure de Mister What Else?, mais ne le fait même pas parler!!!

Mais siii, vous l'avez vue cette bande-annonce... George, MON George, tente de rentrer dans son espresso bar préféré, s'efface devant la porte qu'il tient ouverte pour laisser sortir une femme, puis une deuxième, avec cette galanterie qu'on lui connaît imagine, alors que ces femmes l'ignorent superbement, c'est-à-dire qu'elles oublient de s'évanouir devant Sa Présence. Enfin, le coup de grâce, surgit Miss Uber-Pétasse, carré lisse impeccable et lunettes fumées à la Anna Wintour, qui tend négligemment les clés de son coupé rouge de luxe à un George médusé, en lui indiquant qu'il doit la garer.
Pfff. Genre.
(Au passage, on ne manquera pas de noter cet inimitable sens de l'auto-dérision, qui vient couronner en beauté la longue liste des qualités de George, faisant plus que jamais de lui Mister Perfect, pour celles qui en douteraient encore.)

Alors le dénouement de cette saynète nous sera révélé à tous à peu près en même temps, pour peu que l'on soit devant sa télé ce soir, peu importe la chaîne, entre 20h25 et 20h35.... Et là, je l'avoue sans fard, ce buzz marche à fond les ballons avec moi!

Depuis une semaine, je cogite en boucle sur les différents scénarios possibles:

1. George se ressaisit et va balancer les clés dans la tasse de la pétasse (impossible, pas assez classe, même si franchement elle ne l'aurait pas volé)

2. il rentre dans l'endroit pour découvrir que son pote Brad Pitt est derrière le comptoir et sert un nouveau café, forcément équitable et au nom improbable, l'éclipsant ainsi dans le coeur des consommatrices qui n'ont plus d'yeux que pour Mr Jolie (les ingrates)

3. il décide qu'il s'en moque, après tout il est juste là pour prendre son café, et toc, d'ailleurs en le dégustant quelques secondes plus tard, lui-même oublie qui il est (hautement improbable également, et je rajouterais que si c'est tout ce que les publicitaires de la marque ont réussi à trouver, ils mériteraient d'être gavés de capsules de café bouillantes et fouettés avec des percolateurs ébréchés)

4. je ne sais plus, et je vais de ce pas trouver autre chose à faire pour m'occuper jusqu'à 20h25, comme me repasser O'Brother, les Rois du désert, Syriana et la trilogie des Ocean.

Edit de 15h00: Ayé! Je l'ai vue la suite!!! Dire qu'il suffisait de googler n*spresso + george... Merci pour le tuyau Sophie! Et puis, ça me coûte de le dire, mais je n'avais pas tout à fait tort: [attention spoiler] pour le coup de l'autographe, ils ne se sont pas trop foulés les mecs... Heureusement que George rattrape le tout. Ah... sa petite tête quand il fait "Nespresso! What else?"... (soupir) Pour les google-feignasses, vous pouvez cliquer ici, et revenir me dire ce que vous en pensez...

Edit du 14/11: Correction!! Il s'est donc avéré que le lien que je vous proposais ci-dessus n'offrait qu'une version tronquée de la pub que l'on a pu déguster dimanche soir... Pour celles et ceux qui auraient raté ce grand moment de publicité, voici de quoi vous rattraper. Par contre c'est avec des sous-titres hollandais (je crois), et trouvé sur youtube... Et là j'ai envie de dire: Youtube, where else? ;o)   

9 novembre 2007

RIFFifi chez les blogueurs.

riff_sebastien_baillyOuais bon ok, petite forme pour le titre, je sais! ;o)

Ceci juste pour joindre ma voix à la cohorte de billets sur la réunion de blogueurs(ses) d'hier soir, au Riff donc, qu'était 'ach'ment sympa.
J'ai pu constater que les rangs s'étaient drôlement épaissis depuis l'an dernier, c'est chouette, même si du coup il est encore plus intimidant de débarquer au milieu de cette foule d'inconnus -du moins pour la plupart. Le Petit Docteur a d'ailleurs très justement parlé de "rentrée en 6ème", ce qui m'a bien fait sourire. Je rajouterais néanmoins que le principal hier soir était quand même beaucoup plus sympa que celui resté dans le souvenir de mes 12 ans, et que le "surveillant" a distribué plus de mousses que d'heures de colle, dieu merci.

En outre, j'ai adoré entendre tous ces gens s'interpeller les uns les autres à coup de pseudos:
"Monsieur Plus?"
"Non moi c'est SwingPhil!
"Oh salut SwingPhil! Moi c'est Barbie!"
"Aaaah c'est toi Barbie! MonRouen pour vous servir!"
etc...

Assez surréaliste en fait, mais tellement drôle.

Je me permets également de signaler que Barbie, Ad et Vincent étaient resplendissants (la preuve en image), et qu'à mon grand regret, je me suis réveillée trop tard pour profiter de la présence de tous, à commencer par Mame Zigouis (2 ans que l'on se rate!), et puis Monsieur Plus avec lequel j'aurai à peine discuté, FredHook parti trop tôt, Sophie dont le visage demeure pour moi un mystère entier, et ceux reconnus de l'an dernier avec lesquels j'ai à peine osé échanger de timides sourires, je pense notamment aux ex-jeunes UDF, devenus un-peu-moins-jeunes MoDem. (rôôô, je taquine, rien de méchant, souvenez-vous que vous avez le sens de l'humour!)

Sinon, on m'a coupé l'herbe sous le pied ce matin (en même temps, vue l'heure à laquelle je poste ce n'est guère étonnant) mais je voulais suggérer pour la prochaine réunion de petites étiquettes autocollantes à l'américaine "Hello! My name is..." à arborer fièrement sur son chandail en alpaga. Sauf que là on pourrait rajouter son url, parce que c'est tellement plus 2007, et trop de la hype.

J'en entends déjà certains me rétorquer que ça tombe bien ça alors, puisque ce sont les filles qui vont organiser la prochaine réunion. Et là, je dis banco. Mais alors je vous préviens, on laisse tomber l'ambiance cacahuètes, et on se la joue à fond j'me-la-pète, avec étiquettes et paillettes!

Vous en êtes?

p.s: Pour la photo, je me suis servie sans rien demander à personne sur GrandRouen.com, n'ayant pas de photo à moi. Le crédit revient à Guillaume Pinchault. Merci de me signaler si cela pose un problème!

31 octobre 2007

Réunion de bloggeurs

rdv_br_150x180Petit billet rapide, et bien après tout le monde as usual, pour reprendre l'info que Sébastien Bailly du Grand Rouen organise une rencontre de bloggeurs rouennais jeudi 8 novembre au Riff, 35 rue Lenôtre, à 20h30.

Je sais déjà que j'aurai le plaisir d'y voir certains d'entre vous, n'est-ce pas Ad et David? ;)
Mame Zigouis, Monsieur Plus, j'espère bien vous y voir aussi, et puis tous les autres qui hésitent encore... Allez viendez tous les gens, ça va être sympa, et en plus si j'ai tout bien compris y'a même pas besoin d'être vraiment bloggeur pour venir se bourrer la gueule en web 2(gr).0. La classe non?

D'ici là je vais quand même tâcher de poster plus régulièrement, maintenant que je récupère un peu de ma dépression post-chabalienne, et même si entre vous et moi les vacances jours passent à une vitesse folle... Enfin si je peux me fier à ma poisse quasi-légendaire, ces jours qui viennent devraient m'apporter de quoi nourrir ce blog pendant un petit bout de temps, entre un déménagement demain, une excursion aux Masters de tennis de Bercy vendredi (en quête d'Arnaud Clément, attention), une réunion de famille et des travaux qui devraient ENFIN commencer chez moi, vous allez avoir de la lecture!

A très vite...

26 octobre 2007

L'école m'a tuer.

omar_m_a_tuerEnfin... presque.
C'est qu'elle est coriace MFV, faut pas croire.
Mais des fois, elle a des coups de mou, et puis aussi tout plein d'autres choses à faire, et à vivre, tout ça tout ça...

Alors que s'est-il passé d'exaltant dans ma petite vie?

D'abord j'ai repris les cours, après 15 jours de vacances convalescence, et là ça a été chaud les marrons. Enfin, chaud les carnets (et les oreilles) des élèves qui ont cru que c'était la fête pour mon retour. Mais avant, j'ai d'abord dû faire face aux folles rumeurs qui couraient dans le collège sur la raison de mon absence. Une fois qu'ils ont bien été obligés de constater que j'étais hélas toujours en vie, j'ai dû démentir que j'avais été accidentée, agressée, torturée, enlevée par un commando tchétchène, ou enrolée par le effbiaille.
La vérité étant moins héroïco-épique, j'ai juste laissé planer le doute sur ma résurrection après un banal accident de la route.
Ensuite, le principe de réalité a vite repris ses droits, et au bout de deux jours un élève était tellement content de me revoir qu'il m'a dit que je l'emmerdais. Bien sûr il voulait dire en vérité que je lui avais manqué et qu'il était infiniment ravi que je revienne lui professer la bonne parole (et les bonnes manières), mais moi je suis très premier degré, alors je l'ai quand même viré, avec moult coups de pied imaginaires dans son gros derrière en jogging.
Mais je ne lui en veux pas, je me dis que ce n'est pas de sa faute et j'ai même pitié de lui, car en le voyant je pense toujours à cet éminent philosophe des temps modernes, Coluche, qui disait fort à propos que tous les hommes seraient égaux, mais que certains seraient petits, gros, moches et noirs et que pour eux ça n'allait vraiment pas être facile. Du coup, ben j'en rajoute pas une couche.

Grosso modo, pendant 15 jours j'ai dû redoubler d'efforts et donc d'énergie auprès de ces chers petits pour obtenir ma part de leur temps de cerveau disponible. Un vrai chemin de croix. Je devrais me reconvertir en publicitaire tiens, j'aurais peut-être plus de succès. Ou en tout cas plus de thunes.

Entre ça et les diverses tentations (culturelles, voyons) du soir, je n'ai donc pas eu beaucoup de temps pour mettre cet endroit à jour...
Mais je ne doute pas une seconde que vous allez être ravis d'apprendre que la soirée d'ouverture d'Automne en Normandie était fabuleuse (magnifiques et dépaysantes Fleurs Noires), que la petite série de concerts au 106 en ce moment vaut le détour (s'il reste des places), et que mardi j'ai été littéralement bluffée par Aaron, dont le chanteur a une présence et une voix véritablement envoûtantes. Moi qui craignais que ce soit un peu mou-du-genou! Que nenni. Leurs compos sont magistralement orchestrées et interprétées, et leurs reprises (Billie Holiday, Leonard Cohen, Björk, que du bon!) n'ont pas grand chose à envier aux originales. Voilà pour la minute groupie.
Ah oui, et si je me culture autant c'est grâce à chéri-chéri, qui est toujours partant et qui rajoute en plus le traitement VIP (ah! l'incommensurable plaisir d'arriver après 800 personnes et de remonter crânement la file qui attend dans le froid pour rentrer en premier... je kiffe grave ce genre de passe-droits, sans doute mon côté UMP inavoué...).

Chéri-chéri qui ne lasse pas de m'étonner agréablement d'ailleurs, puisqu'il faut tout vous dire. Avec lui j'ai appris que l'on pouvait fêter la première amende de stationnement de sa vie avec un bouquet de roses rouges... La classe, non?

Et puisqu'un bouquet de fleurs n'arrive jamais seul, aujourd'hui c'est une élève qui m'en a offert un, pour la Toussaint. Non, parce qu'on parle toujours des cancres, des petits cons qui nous pourrissent la vie etc, mais moi je trouve qu'on ne parle pas assez des fayots.

Rhôôôô... la vilaine. Alors qu'en fait je suis super contente et touchée, moi la nostalgique du temps où les élèves apportaient des pommes ou des friandises à leur maître d'école. Touchée, je l'ai aussi été hier lorsque j'ai vu 4 furies sortir en courant de la fnuc en criant "madaaaaame!" au milieu des gens qui passaient. "Madame", c'était moi. Les furies, 4 anciennes élèves, toutes fières de me dire qu'elles avaient eu leur bac et qu'elles étaient maintenant étudiantes, mais que quand même c'était trop bien les cours avec vous. Si je vous le raconte c'est parce que dans ces cas-là j'envoie la modestie au diable et je ne boude pas mon plaisir, ça fait tellement de bien à entendre! J'en ai encore la larmichette à l'oeil. Surtout qu'elles se destinent toutes à devenir infirmières, et que ça c'est le bon plan pour obtenir un deuxième dessert sur son plateau repas quand on est à l'hôpital... Rigolez-pas, ça peut toujours servir, j'en sais quelque chose.

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